C’est l’envie d’écrire mon parcours, 20 ans après mon accident, qui m’a poussée à créer ce blog. Il aura pour mission d’expliquer ma démarche, les avancées dans l’écriture en publiant des extraits, les références de mes lectures, la richesse de mes rencontres… et, in fine, de produire un récit et de l’éditer.
C’est le début d’une aventure littéraire passionnante, riche en émotions et en réflexions, que je partagerai à chaque étape pour vous donner l’envie de lire l’histoire heureuse d’« un merveilleux malheur ».
Avant-Propos
Un livre, pourquoi ? Pour qui ? De quoi va-t-il parler ? Quand ?
C’est le début d’un questionnement qui laisse une large place à la création, à l’invention d’une ligne de conduite qui me guidera tout au long de son écriture.
Ecrire est un bien salvateur, purificateur qui laisse une trace, une signature indélébile de souvenirs bons ou mauvais. C’est extraire de son « moi » des émotions, des anecdotes, c’est parler de son vécu.
Si l’objet de mon récit s’arrêtait là, il n’aurait pas grand intérêt. J’aimerais surtout qu’il apporte des pistes de réponses à toutes personnes touchées par le traumatisme du handicap s’interrogeant sur son avenir en leur ouvrant les portes des « possibles ».
L’analyse empirique de ma propre expérience apportera sans doute une dimension sociologique, psychologique, sociale. Elle viendra éclairer mes propos dans une démarche de compréhension des actes et des situations d’une personne tétraplégique sur une durée de vingt ans, de l’interaction qui se jouent entre les individus lorsqu’on est porteur d’un handicap. Mon discours, bien que subjectif et personnel, apportera certainement des données objectives utiles.
Après 16 mois d'écriture, je sollicite le sociologue Alain Blanc, directeur de la collection "handicap, vieillissement et société" aux Presses Universitaires de Grenoble pour y publier mon livre. Après quelques mois de collaboration, j'ai bon espoir pour une parution prochaine.
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Le titre et le sous-titre
- Le 08/07/2019
- Dans Mes écritures
Le choix du titre « 20 ans après » s’est imposé naturellement puisque cette histoire relate de faits qui se sont déroulés il y a déjà vingt ans (un grand merci à Cathy Donadieu* qui a créé ce logo avec une de mes photos).
Je mesure ainsi les étapes parcourues, ce que j’en ai fait et ce à quoi je suis parvenue.
Mais, pour le lecteur, cela ne suffit pas : il a besoin de comprendre en prenant ce livre, qui parle et de quoi parle cette histoire.
Comment trouver un sous-titre accrocheur qui apporte en quelques mots des précisions sur le contenu ?
Plusieurs idées me sont venues sans que je puisse trancher sur l’une ou l’autre et, depuis le mois de mars, j’ai procédé à des sondages pour obtenir l’avis des membres de ma famille, de mes amis, de connaissances et aussi d’anonymes qui ne me connaissent pas et qui, donc, feraient preuve d’objectivité.
Voici les quatre suggestions :
1) Egographie* une femme tétraplégique.
2) Egographie d’une tétraplégique.
3) Egographie d’une femme tétra.
4) Egographie d’une tétra.
Les opinions ont été variées et tant mieux, cela signifie que la porte est grande ouverte à la démocratie et à force d’arguments, le sous-titre 1 s’est détaché des autres parce qu’il semblait plus précis, plus explicite. En effet, les trois mots les plus importants sont là : EGOGRAPHIE pour l’expression écrite du MOI, de mon intérieur, FEMME parce que c’est ce que je suis avant tout et TETRAPLEGIQUE, parce que la vie de cette femme en a été autrement.
Je remercie toutes les personnes qui ont pris part à ma prospection et qui ont validé, par leur choix, le sous-titre qui retiendra l’attention, suscitera la curiosité et l’envie d’en savoir plus en achetant le livre._______
* www.cdonadieu.fr
* Néologisme de ma création dont les sonorités s’apparentent à celles de l’échographie et qui désigne l’expression d’un récit rétrospectif qu’une personne réelle fait de sa propre existence rappelant non seulement les faits passés mais les émotions ressenties. Il remplace l’item « autobiographie. -
Synopsis
- Le 03/04/2019
- Dans Mes écritures
« Vingt ans après » raconte mon histoire, celle d’une femme tétraplégique de 54 ans, victime d’un accident de la circulation, et qui vit en fauteuil roulant.
Avec le recul, j’ai voulu comprendre le chemin parcouru et mener une réflexion continue sur mon expérience.
Qu’est-ce qui m’a donné la force, la motivation face à une situation contrainte pour agir, évoluer et me projeter dans l’avenir ?
Vous livrer avec mes mots toutes les émotions, les souvenirs de cette épreuve de vie est une manière d’intellectualiser avec objectivité le traumatisme et ses conséquences, l’acceptation du handicap et de la différence par la résilience: il ne s’agit pas seulement de me raconter mais d’ouvrir le débat vers une démarche d’engagement social pouvant servir à d’autres personnes touchées par un handicap ou à des personnes côtoyant de près des personnes handicapées.
Et puis, c’est à travers le récit intime que se tisse une reconstruction, non seulement « du sentiment de soi mais aussi de l’image que l’on dessine dans l’esprit de l’autre (1)».
Que cet ouvrage soit la trace indélébile des stigmates de mon passé est une évidence, il aura pour mission de donner l’espoir et l’envie d’apprendre à vivre autrement pour transformer « l’obstacle en tremplin, la fragilité en richesse, la faiblesse en force et les impossibilités en un ensemble de possibles (2) » et de partager avec vous l’histoire heureuse d’un « merveilleux malheur (3) ».
1 - CYRULNIK Boris, un merveilleux malheur, Editions Odile Jacob janvier 2002 p 167
2 - FISHER Georges, Le ressort invisible. Vivre l’extrême, Paris, Le Seuil, 1994, p 269
3 - Dédicace de Boris Cyrulnik au colloque à Salon de Provence 23 et 24 mars 2017
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Date de dernière mise à jour : 15/05/2022