Articles de vingtansapresweb

  • Corps diminués et reconstruction collective

    Un livre indispensable qui m'accompagnera pendant l'écriture de mon parcours !
    Comment vivre après l’accident ? Comment construire un projet de vie acceptable face à l’épreuve d’un corps devenu non autonome ?
    Ces dernières années, tant la production cinématographique (intouchables, Olivier Nakache et Éric Toledano, 2011) que littéraire (Patient de Grand Corps Malade, 2012, adapté au cinéma en 2017) ont mis en lumière l’expérience de personnes confrontées à la survenue d’une atteinte radicale de leur corps.
    L’ouvrage porte sur l’accompagnement de ces patients avec lesquels il faut chercher collectivement des réponses pour surmonter l’épreuve du handicap. Xavier Bouton s’appuie sur une série d’observations et d’entretiens menés auprès de patients, et montre le travail de « recapacitation » que les accidentés doivent mener pour y parvenir. Il explore ainsi le travail relationnel entre les patients, le personnel médical et les proches pour mener à bien ce processus de reconstruction.
    Face aux contraintes de l’incapacité physique, cette perspective montre l’importance de la parole partagée pour donner aux convalescents la force de trouver une nouvelle vie.

    merci Xavier BOUTON, l'auteur de cet ouvrage.

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  • Cette mystérieuse moelle épinière

    La  moelle épinière constitue le prolongement du cerveau de laboîte cranienne, à partir du bulbe rachidien et ce tout le long de la colonne vertébrale dans laquelle elle est contenue. Son rôle est de distribuer les nerfs entre le cerveau et les différentes parties du corps.

    Elle est impliquée dans les réflexes, par exemple lorsque l'on retire sa main d'une plaque de cuisson brûlante, directement, sans passage de l'information nerveuse au cerveau.

    La moelle épinière est un cordon blanc de 1 centimètre de diamètre et de 50 centimètres de longueur. Les nerfs rachidiens, qui sont directement reliés à la moelle épinière, sont au nombre de 31 paires (7 cervicales, 12 dorsales, 5 lombaires, 5 sacrées et 2 coccyx), chaque nerf présentant deux racines : motrice et sensitive.

    Lorsque ce cordon est abîmé, rétréci ou carrément sectionné comme chez moi, le courant ne passe plus et par conséquent, les nerfs situés en dessous de la lésion médullaire ne peuvent plus exercer leur fonction motrice, ni sensitive.

    Moi, l’interruption se situait en C6C7 avec fracture et luxation des cervicales : une lésion médullaire[1] irréversible. Il a fallu consolider l’ensemble par une plaque (arthrodèse) située sur le devant  de ma gorge. Cet appareillage n’était absolument pas douloureux, je l’ai encore à l’heure actuelle.

     

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    [1] Médullaire (blessure) : atteinte lésionnelle de la moelle épinière avec paralysie totale ou partielle des membres et du tronc.

     

  • Laurence FISCHER

    C’est lors de son passage à Salon pour une conférence, organisée par le ZONTA Club Salon de Provence Catherine de Médicis, sur le thème de la reconstruction après un traumatisme dû à des violences sexuelles sur les femmes que j’ai écouté Laurence Fischer.

    Ancienne athlète de haut niveau en karaté et plusieurs fois médaillée mondiale, elle met à présent ses compétences sportives au service de femmes  physiquement et psychologiquement détruites à la suite d’un viol ou d’agressions sexuelles en créant la reprise de confiance, en appréhendant  leur corps meurtri  par de l’écoute, des gestes adaptés et ainsi leur permettre, comme par résilience, de retrouver une certaine dignité et une vie de femme.

    Ces parcours douloureux et traumatisants ont quelques points communs avec celui d’une femme brisée dans son destin par un accident, dont le corps n’est plus le même et la confiance parfois perdue : ils ont fait résonnance en moi.

    Reconquérir une image de soi différente pour se sentir belle, combattre les préjugés et affirmer sa personnalité, autant de défis à relever après un trauma, quel qu’il soit.

    Merci à Laurence Fischer pour son engagement dans sa fondation FIGHT FOR DIGNITY, pour  le partage de son formidable travail et des outils de réflexion abordés ce samedi 13 avril 2019 à Salon.

     

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  • En réanimation...

    lPoumons respiration’état d’esprit était centré sur le moment présent. Je vécus chaque instant comme une survie. Cette épreuve singulière et solitaire fut pour moi le souvenir de souffrances physiques principalement liées à la ventilation.

     

  • Peut-on parler d'une divine rencontre?

    C'est sans doute là que j'ai puisé aussi ma force.Deogratias tif

  • Destins croisés

    A58898d95eeb4c1415a4e2c3fd8df849C’est aussi en 1997 que la Princesse Diana nous a quittés le 31 août et que Mère Térésa la rejoignit le 5 septembre. Deux femmes honorables dont j’ai admiré le parcours autant dans leur dévotion et leur bienveillance que par la modestie dont elles faisaient preuve. Ces disparues ont apporté beaucoup d’humanité dans leurs actions et ont marqué leur temps. C’est en leur rendant hommage que je réalise que le plus important est de savoir donner et partager.

  • Le récit de vie

    Chaque parcours de vie d'une personne est synthèse de multiples déterminations, d'interactions et des actions de la personne elle-même. Aussi chaque récit d'un parcours de vie contient-il, sous forme narrative, des informations et des significations sur des niveaux très divers de réalité. Comment le sociologue doit-il s'y prendre pour recueillir des récits de vie - et auprès de quelles personnes - afin que chacun contribue à la compréhension de l'objet étudié ? Comment construire cet objet sociologiquement, comment développer l'enquête et la mener à bien, comment y insérer des moments d'observation directe des interactions ? Comment recomposer peu à peu par l'analyse un modèle réaliste de l'objet d'étude, un modèle qui en donne une description analytique et dynamique la plus riche et la plus fidèle possible ? C'est à ces nombreuses questions que répond l'ouvrage qui m'a 41trpom8 0l sx358 bo1 204 203 200servi de base de travail.

  • Comment vais-je m'y prendre?

    C’est à travers l’expression de mon vécu, que je montrerai l’évolution de mon existence et le processus de mobilisation nécessaire pour devenir ce que je suis devenue en 2019.
    Il m’a paru important, pour cela, de respecter la structure diachronique de l’histoire, c'est-à-dire l’ordre des différentes étapes parcourues, se succédant parfois par des effets de cause à effet.
    C’est ainsi que mon parcours, résultant d’une série d’actions, a été tracé me permettant, aujourd’hui, d’en analyser la trajectoire et les enchaînements.



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  • Muriel LARROUY

    Ma directrice de mémoire a été un pilier indispensable en 2014 dans la construction de mon mémoire de DHEPS. Comme pour un chantier, j’avais la matière première (les briques, le ciment), j’avais le savoir faire acquis pendant les cours du collège coopératif d’Aix mais, voilà, il me manquait le regard averti d’un chef de travaux pour superviser l’ensemble.
    Muriel LARROUY, docteure en sociologie, est l’auteur d’un livre « L’invention de l’accessibilité » : je ne pouvais pas trouver une personne plus aiguisée dans ce domaine puisque l’objet de mon étude portait sur « la gouvernance de la ville de Salon dans la politique d’accessibilité ».
    Elle accepta d’être ma directrice de mémoire et malgré l’éloignement géographique, nous avons pu - beaucoup par mail, beaucoup au téléphone - échanger et avancer ensemble dans l’élaboration des fondations, base solide et stable du mémoire, la pose des murs pour structurer l’édifice, l’installation du toit pour se couvrir de tout aléa. Les décorations intérieures ont fait l’objet d’attention particulière pour finaliser l’écrit et corriger chaque tournure de phrases.
    Après presque un an de travail, sa présence le jour de ma soutenance le 21 septembre 2015 m’a beaucoup rassurée, confortée et mise en confiance.
    Nous sommes restées en contact et, lorsque je l’ai informée en 2018 de mon envie d’écrire mon livre, elle n’a pas été surprise : « ça ne m’étonne pas de toi ! » et m’a encouragée dans ce nouveau défi.
    J’utiliserais la boîte à outils d’analyse sociologique que Muriel m’a transmise et je construirais, sous son regard bienveillant et ses conseils pertinents, l’Memoire dhepsoeuvre de ma vie.Invention accessibilite 4547

     

  • Un travail de mémoire (extrait de ma préface)

    J’ai, de manière sincère et authentique, retracé chaque instant du parcours.

    Les événements font partie de mon passé et constituent mon identité.
    Quant à la mémoire des faits, des événements, on pourrait penser qu’elle peut, à certains moments, faire défaut mais les souvenirs, lorsqu’ils sont chargés d’émotion, restent bien souvent gravés et je n’ai pas rencontré de difficulté à les retrouver et à vous les livrer.


    La peur laisse des traces sur notre memoire

  • Pour bien commencer,

    il faut se nourrir de connaissances, s'abreuver de lectures pertinentes. Photo livre1

  • Le titre et le sous-titre

    Le choix du titre « 20 ans après » s’est imposé naturellement puisque cette histoire relate de faits qui se sont déroulés il y a déjà vingt ans (un grand merci à Cathy Donadieu*  qui a créé ce logo avec une de mes photos).
    Je mesure ainsi les étapes parcourues, ce que j’en ai fait et ce à quoi je suis parvenue.
    Mais, pour le lecteur, cela ne suffit pas : il a besoin de comprendre en prenant ce livre, qui parle et de quoi parle cette histoire.
    Comment trouver un sous-titre accrocheur qui apporte en quelques mots des précisions sur le contenu ?
    Plusieurs idées me sont venues sans que je puisse trancher sur l’une ou l’autre et, depuis le mois de mars, j’ai procédé à des sondages pour obtenir l’avis des membres de ma famille, de mes amis, de connaissances et aussi d’anonymes qui ne me connaissent pas et qui, donc, feraient preuve d’objectivité.
    Voici les quatre suggestions :
    1) Egographie*  une femme tétraplégique.
    2) Egographie d’une tétraplégique.
    3) Egographie d’une femme tétra.
    4) Egographie d’une tétra.
    Les opinions ont été variées et tant mieux, cela signifie que la porte est grande ouverte à la démocratie et à force d’arguments, le sous-titre 1 s’est détaché des autres parce qu’il semblait plus précis, plus explicite. En effet, les trois mots les plus importants sont là : EGOGRAPHIE pour l’expression écrite du MOI, de mon intérieur, FEMME parce que c’est ce que je suis avant tout et TETRAPLEGIQUE, parce que la vie de cette femme en a été autrement.
    Je remercie toutes les personnes qui ont pris part à ma prospection et qui ont validé, par leur choix, le sous-titre qui retiendra l’attention, suscitera la curiosité et l’envie d’en savoir plus en achetant le livre.

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    * www.cdonadieu.fr
    * Néologisme de ma création dont les sonorités s’apparentent à celles de l’échographie et qui désigne l’expression d’un récit rétrospectif qu’une personne réelle fait de sa propre existence rappelant non seulement les faits passés mais les émotions ressenties. Il remplace l’item « autobiographie.

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